Résumé : Dans l’Essai de critique sur les sciences, sur les mœurs et sur les arts, Casanova poursuit deux objectifs : faire une évaluation raisonnée des connaissances humaines, et proposer une satire de la « sottise » et de la « folie » humaines. Cet article s’intéresse à la collusion de ces objectifs : fonctionnent-ils de façon complémentaire ou conflictuelle ? Si Casanova se rêve dans l’Essai en « instituteur de morale », cette posture, non dénuée d’ambiguïtés, se révèle peu tenable et mérite d’être interrogée.